Histoire de Dives-sur-Mer

Entre terre et mer, Dives-sur-Mer est une ville riche de son passé, une histoire que la ville met en avant pour bâtir son avenir.

Située en Normandie aux portes du Pays d’Auge, entre Caen et Deauville, Dives-sur-Mer est une charmante cité portuaire de près de 6 000 habitants aux multiples atouts. Dives-sur-Mer, c’est d’abord un joyau d’architecture médiévale sans égal sur la Côte Fleurie, héritage de son passé millénaire. De la légende du Christ Saint-Sauveur en 1001 à l’origine d’un pèlerinage qui engendra son développement et la construction de son église, à l’épopée industrielle qui l’a façonnée tout au long du 20ème siècle, en passant par les préparatifs puis le départ de la flotte de Guillaume le Conquérant pour l’Angleterre en 1066, la ville de Divessur-Mer a hérité de l’un des plus riches patrimoines historiques du Pays d’Auge avec sept monuments classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques. Dives-sur-Mer, c’est aussi un site touristique exceptionnel entre terre et mer. Animée toute l’année grâce à ses nombreux services et commerces de qualité, à son célèbre marché traditionnel, à une vie culturelle et associative intense, avec une médiathèque riche et dynamique, un cinéma associatif labellisé « art et essai et jeune public », elle est aussi le siège du Sablier, Centre national de la marionnette.

Reprenons un peu plus en détail son histoire depuis le Moyen-Âge et plus précisément depuis l’an 858. En effet, c’est à parti de cette date que Dives commence à être connue puisque les Vikings vont emprunter le fleuve de la Dives pour se rendre à Chartres.

Ensuite vient l’an 1001 et sa légende qui sera à l’origine d’une grande partie de l’histoire de Dives-sur-Mer : le Christ Saint Sauveur. L’histoire raconte que durant une pêche en mer les pêcheurs du Village auraient pêché un Christ miraculeux. Le modeste village de pêcheur devient alors un lieu de pèlerinage, un pèlerinage vers une chapelle de pêcheurs qui va vite se révéler trop petite. L’Eglise Notre Dame sera alors créée en 1067.

La plus grande partie de l’histoire de la ville est écrite quand Guillaume le Conquérant rassemble ses troupes en 1066 pour partir à la conquête de l’Angleterre.

Devenu roi, il dote le bourg d’un édifice roman, qui sera agrandi au 14 et 15ème siècles en style Gothique.

En parallèle, le mérite de l’essor du bourg revient à l’abbaye Saint-Etienne de Caen. La foire et le marché, le port, les salines en forment l’ossature ; une société de baleiniers, les « Walmans », y pêche aussi la baleine. Dives devient alors un pôle important qui abrite une population active et nombreuse.

XIème siècle

Vers l’an 1100 l’église et le cimetière vont être agrandis et le bourg acquiert la configuration qu’on lui connait aujourd’hui.

L’activité se développe également, les moines de la Baronnie de Dives-sur-Mer obtiennent un droit de marché. Les Halles médiévales perpétuent cette tradition chaque samedi matin.

XVème siècle

Les halles actuelles remontent à la première moitié du XVe siècle, cependant, elles ont succédé à de plus anciennes, où travaillaient des bouchers.

Au 15ème siècle, l’hostellerie Guillaume le Conquérant devient un relais de poste car Dives-sur-Mer se situe géographiquement sur la route de Caen à Rouen par les grèves.

XIXème siècle

Nous arrivons en 1875 et un des autres faits ayant marqué l’histoire de la Ville est la construction de la ligne de chemin de fer. En effet, fin du 19ème, l’engouement pour les bains de mer va entraîner le développement des transports : Mézidon/Dives-sur-Mer et Deauville/Dives-sur-mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.

C’est l’époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région dans son roman  » La Recherche du Temps perdu « . Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l’honneur l’histoire : on lui doit la liste des compagnons de Guillaume-Le-Conquérant qui figure dans l’église.

Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le Château de Sarlabot, le Manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l’ancien relais de poste en une hostellerie renommée « le village Guillaume-Le-Conquérant ».

Nouvelle identité de la ville : Epopée industrielle

En 1891, le chemin de fer ainsi que le port sont deux des atouts qui vont séduire l’ingénieur Eugène Secrétan pour la création d’une usine de métallurgie. La construction de cette usine va transformer Dives-sur-Mer en cité industrielle florissante. Elle exploite un brevet d’étirage du cuivre « Elmore et Secrétan » et deviendra « La Société Française d’Électrométallurgie », plus tard « Cegedur » et « Trefimetaux » au fur et à mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre l’usine fournira les douilles d’obus. Des générations ont travaillé à la fonderie et dans les ateliers de laminage et d’étirage. Des familles de la côte, du pays d’Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installées à Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les cités ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversité des associations culturelles et sportives.

L’usine emploiera jusqu’à 2000 ouvriers et en comptera encore 900 lors de sa fermeture en 1986.

XXème siècle : L’expansion urbaine continue

Dives-sur-Mer est alors confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s’opère, la mono industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s’implantent au sud de la ville.

En 1991, l’emplacement même de l’usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance y est aménagé et un parc de résidences construit. En bout de quai, le port de pêche et la Halle à poissons gardent leur vocation. Des vieux gréements témoignent également de la tradition locale de ces activités. Sur l’ancien site industriel deux bâtiments sont préservés : le Beffroi qui fait l’objet d’un projet de rénovation et les anciens bureaux transformés en Médiathèque.

En même temps, les besoins sociaux, éducatifs ou culturels, sportifs et touristiques vont être les points clefs de cette expansion. De nombreux équipements publics vont également être construits ; les écoles publiques, la mairie, et la salle des fêtes, aujourd’hui cinéma « Le Drakkar ».

Dives-sur-Mer est une cité ouvrière entourée de stations balnéaires. Elle a trouvé son équilibre entre mer et terre en développant les activités qui ont fait son histoire : Le commerce, l’industrie, le tourisme.

Aujourd’hui, en 2021 Dives-sur-Mer continue son développement et, fait partie du projet « Petites villes de demain ». Ce dispositif est mis en place par l’Etat et s’adresse aux villes de moins de 20 000 habitants considérées comme des centres économiques et développement. Son action : mettre en œuvre une politique globale qui touche l’emploi, le logement et les services et ainsi dynamiser la ville pour continuer d’attirer une population active.

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